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Huong Nguyen



Huong Nguyen a participé à la 21° Fête du Livre d'AUTUN les 07 et 08 avril 2018
 
 
Hoai Huong Nguyen est une romancière française, née en en 1976. Le prénom de la romancière signifie : « se souvenir du pays ». Car ses parents, Vietnamiens exilés en France et porteurs de la mémoire de l’Indochine française, lui ont transmis l’amour de leur pays et lui ont fait comprendre la complexité des destins bousculés ou détruits par la violence politique, dans cette partie de l’Asie. Dans ses romans, ce qui frappe d’abord, c’est la beauté poignante du pays perdu, auquel la romancière parvient à conférer une présence sensorielle intense – qu’il s’agisse de la saveur d’un fruit, de la personnalité d’un arbre-patriarche, des couleurs d’une rizière ou d’un ciel, de la grâce d’une jeune fille, ou de la force d’une famille soudée. La cruauté se tapit dans la beauté, puisqu’elle est le fond historique sur lequel évoluent les personnages. Au Vietnam, l’Histoire a le poids de la fatalité.
Dès son premier roman, L’ombre douce (2013), Hoai Huong Nguyen s’impose par son style. Le style, c’est cette texture délicate des mots et des phrases qui parvient de manière douce à dire des choses profondes et parfois terribles. La romancière écrit aussi des poèmes, elle en insère par intermittence dans ses romans, comme autant de pauses éphémères. Mais sa prose n’a rien à voir avec ses poèmes. Comment sa prose réussit à captiver le lecteur, cela reste le secret de Hoai Huong Nguyen.
Mme Nguyen est professeur de lettres et enseigne dans le supérieur, à l’Université de Versailles-St-Quentin. Elle a eu la chance de voir son premier roman publié par Viviane Hamy, une éditrice qui soutient ses auteurs, en qui elle croit. L’ombre douce a reçu plusieurs prix littéraires, dont le prestigieux Prix du Salon du Livre de Genève. Ce premier roman est une histoire d’amour impossible, la rencontre improbable, à l’époque coloniale, à Hanoï, en 1954, entre Mai, une jeune Annamite, et Yann, un jeune soldat breton. Si le premier roman se déroule au moment de Diên Biên Phu, le second, Sous le ciel qui brûle (2017), déplace le curseur historique plus loin, jusqu’à la guerre du Vietnam et l’offensive du Têt. Le héros, Tuân, était enfant en 1954, et janvier 1968 a été son second traumatisme. Réfugié désormais en France, Tuân ne peut pas en guérir, mais il trouve sa consolation dans la langue française, la poésie de Nerval, et les promenades dans la forêt de Chantilly. 
                              


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