Philippe BAZIN



Philippe BAZIN a participé à la Fête du Livre des 7 et 8 avril 2018
 
 
 
Né en 1954, Philippe Bazin a étudié la photographie à l’ENSP Arles entre 1986 et 1989 et développe depuis le début des années 80 un travail prenant en compte les relations que nous entretenons avec les différents phénomènes institutionnels qui encadrent et organisent souvent notre existence.

Après faces (1990), Adolescents (1995), Les Bourgeois de Calais (1995) et Nés (1999), il publie un ouvrage définitif sur son travail sur les visages, La Radicalisation du Monde (2009).
Son travail artistique se développe depuis le début des années 2000 sur les relations entre esthétique et politique.

HDR en arts plastiques, il dirige à l’ENSA Dijon où il enseigne la photographie le programme de recherche Travail, migrations et ruralité, et est membre du groupe de recherche EHESS/INALCO Les Non-lieux de l’exil. Il est membre des conseils scientifiques des revues Focales et Études balkaniques.

Pour en savoir plus sur Philippe Bazin :
http://www.philippebazin.fr/
http://journals.openedition.org/lcc/1158

Ouvrages récents :
2012 : Le milieu de nulle part paru aux éditions Grâne, Créaphis
2014 : Reconstruction
2016 : John Brown’s Body
2017 octobre : Pour une photographie documentaire critique (paru aux éditions Grâne Créaphis) développe à travers une série d’articles sa position sur la photographie.

2017 décembre : Les Coupes aux éditions Grâne, Créaphis : un ouvrage sur le monde agricole :
Ce livre documente la vie d'une exploitation agricole familiale en Bourgogne en 2015. Relevant d'une approche à la fois photographique, ethnologique et littéraire d'un lieu unique, ce livre est composé du travail photographique de Philippe Bazin et de deux textes inédits de l'écrivaine Marie-Hélène Lafon et de Muriel Martin, fille aînée de la famille.

"Des photos comme si c'était toujours l'été aux Coupes, un été irrémédiable, des étés grillés, noyés de lumière, une lumière blanche et verte qui tutoie et sature les arbres, les bâtiments, les machines et leurs lignes têtues, presque joyeuses, dansantes, une lumière vouée aux corps des choses, des bêtes, et des gens, hommes femmes enfants. [...] Muriel fait vaillamment tout ce qu'elle fait. Elle a écrit, elle a donné forme à la coulée de mots qui poussait en elle sa pointe de feu. Grâces lui soient rendues. Grâces soient rendues aux vivaces, aux tenaces, aux vaillants qui font les jours moins ténébreux." (M.-H. Lafon)

La ferme du lieu-dit Les Coupes de Pouligny, exploitée par la famille Martin, se trouve dans la Nièvre. L'ouvrage documente les travaux et les jours de cette exploitation pendant l'été 2015, partagée entre modernité et tradition, évolution et transmission. Il est le résultat d'une approche à la fois photographique, ethnologique et littéraire d'un lieu unique. Muriel Martin, fille aînée de la famille, a écrit de manière spontanée au vu des photos de Philippe Bazin. Son texte se situe entre témoignage et engagement et contient une indéniable dimension sociologique et littéraire. C'est l'expression d'une voix qui vient du terrain, de ceux qui, habituellement, ne prennent pas la parole. L'écrivain Marie-Hélène Lafon a séjourné dans ce lieu et propose, dans sa préface, une " entrée " dans l'intimité de ce corps de ferme. Le livre installe un lien sensible entre images et paroles et révèle la rigueur éthique et esthétique des travaux documentaires de Philippe Bazin. Il constitue une monographie exemplaire de ce micro-monde de la vie rurale.