Boniface Mongo Mboussa
Boniface Mongo-Mboussa est né au Congo-Brazzaville. Il a publié en 2002, avec succès, Désir d’Afrique (préface d’Ahmadou Kourouma) que d’aucuns considèrent comme le livre-phare des littératures africaines, un éclairage vivant sur les tourments de l’Afrique de toujours et d’aujourd’hui. Il vit et enseigne à Paris.
Il est venu à la Fête du livre d'Autun en 2005 avec L’indocilité, essai, supplément au Désir d’Afrique (collection Continents noirs, aux Editions Gallimard).
"Outre mon itinéraire personnel me conduisant de Brazzaville à Léningrad et de la nouvelle Saint-Petersbourg à Paris, ces digressions critiques ont une autre source : les propos de l’écrivain martiniquais Édouard Glissant accompagnant mon Désir d’Afrique : “On voit beaucoup d’Afrique dans les médias. Le sida, les massacres, les guerres tribales, les misères… Mais, en fait, on ne voit pas l’Afrique. Elle est invisible.”
Ce qui pourrait ainsi résumer L’indocilité. Dans les deux cas, il s’agit de substituer à cette Afrique bringuebalante, qui laisse à désirer, une Afrique désirable. L’indocilité prolonge donc Désir d’Afrique, sauf qu’ici notre centre d’intérêt est l’insolence.
L’Afrique dans le miroir de l’insolence. L’insolence des écrivains des continents noirs. "L’Afrique", écrit le Congolais Sony Labou Tansi, un des maîtres africains et universels du pied-de-nez littéraire, "pense peu, vend mal et achète au pire". Heureusement , il y a la littérature. Pas tout ce qu’on publie, hélas ! Disons qu’en un demi-siècle, cette littérature-là a produit quelques textes admirables et fort irrévérencieux."