Denis Tillinac



  Diplômé d'études politique, Denis Tillinac a travaillé comme journaliste, et en a tiré «Spleen en Corrèze», en 1979, où l'on voit notamment Jacques Chirac sillonner ses terres électorales. Grand ami du président -ex-représentant personnel au Conseil permanent de la francophonie- il fait partie de l'Ecole de Brive. Il a dirigé les éditions de La Table Ronde. En 1987, «Maisons de famille» est récompensé par le Prix Kléber-Haedens. En 2008, a été publié «Le Dictionnaire amoureux de la France» (Plon) et en 2011, «Dictionnaire amoureux du catholicisme» (Plon). Denis Tillinac est ainsi un écrivain protéiforme : on lui doit des essais, des récits, des romans, de la poésie, des chroniques.

 

 

Son Dictionnaire amoureux du Catholicisme (Plon 2011) est bien un livre d’amoureux, ni béat, ni bigot, un abécédaire qui effeuille avec humour et gratitude les aspects les plus riches et les plus insolites de la religiosité catholique.
 
Votre aventure préférée ? «L’histoire de l’Église. Vingt siècles d’aventures en tous genres, avec des prouesses de cape et d’épée, du merveilleux, de l’héroïque, du pathétique, du sublime à foison, des tragédies innombrables… Du polar aussi, avec suspens garanti à chaque séquence, et on les compte par milliers. À la fin, l’héroïne –’Église– s’en sort toujours, bien qu’on l’ait maintes fois donnée pour morte. Bref, du pain béni pour un écrivain qui aime l’aventure !» (Denis Tillinac répondant au Questionnaire de Proust)

   
 

A propos de son livre, Le Dictionnaire amoureux de la France, il dit :
«A la lettre A il y a aussi  Aurillac, qui est mon village, qui est l'allégorie de ce clocher qui existe, je crois, dans l'imaginaire de beaucoup de Français. Et à B, on trouve Emma Bovary qui est pour moi une héroïne bien française, dans la texture de son éternelle insatisfaction et de ses aspirations idéales à l'amour; et puis il y a Bonaparte, qui est le soleil noir de notre mélancolie.

La France est un pays d'antique ruralité. Notre esthétique, pour l'essentiel a été structurée par la catholicité romaine, jusqu'au XVI° siècle. La verticalité nous inspire, l'aspiration à l'universel, pour le meilleur et pour le pire. C'est vrai de Charlemagne, c'est vrai des Croisades et des philosophes des Lumières, voire des révolutionnaires de l'An II : cette part messianique qui fait qu'on a les pieds dans la glaise mais les yeux dans les étoiles...» (Interview au Nouvel Observateur, 24-30 avril 2008).

 
 
 Ce qui reste des jours (Guéna, 2010)
Recueil d'un choix de 200 chroniques de Denis Tillinac, publiées par Le Figaro, Le Monde, Valeurs actuelles, Marianne, La Dépêche du Midi et La Montagne.
A la fois observateur perspicace des moeurs de l'époque (le féminisme, l'échec scolaire, l'identité nationale, l'interdiction de fumer, les grèves de la Sncf, l'exode rural, la professionnalisation du rugby, l'élection de Miss monde...) ; décrypteur amusé ou désabusé des coulisses de la politique (la carrière de Nicolas Sarkozy, l'amitié pour Jacques Chirac, la critique sarcastique de l'idéologie de gauche) et témoin d'une certaine idée de la France gaullienne et de ses relations avec les pays du tiers-monde, cette éphéméride raconte les 25 dernières années avec nostalgie, humour, impertinence et parfois colère.
Par sa plume tout à tour bienveillante, tendre ou acérée, Denis Tillinac se révèle le moraliste plein de bon sens de nos états d'âme, de nos dégoûts et de nos enthousiasmes, chroniqueur de l'écume des jours comme des belles heures de fierté nationale.
 
Les mots de De Gaulle (Dalloz-Sirey, 2010)
Héros de la résistance puis fondateur de la Ve République, le général de Gaulle continue de hanter notre vie politique et d'enluminer notre imaginaire collectif.
Tirées de son oeuvre littéraire majeure - les Mémoires de guerre - mais aussi du Fil de l'épée, son essai le plus significatif, des "Mémoires d'espoir" écrites durant son inter-règne, et des entretiens avec Alain Peyrefitte (C'était de Gaulle), les citations reproduites dans ce livre révèlent un écrivain souvent visionnaire dans la ligne de Chateaubriand, et un politique à la fois novateur et d'un pragmatisme digne du Prince de Machiavel. C'est une façon plaisante et instructive de traverser trente années d'histoire de France.
 

Texte de Denis Tillinac, illustrations de Philippe Lorin