Pierre Ducrozet (jeunesse)



Pierre Ducrozet a participé à la 16e Fête du Livre d'Autun, les 6 et 7 avril 2013.

 


Livre CD

Ce deuxième volume retrace le parcours de Louis Armstrong, enfant aux pieds nus de la Nouvelle-Orléans qui révolutionna la musique du XXè siècle. De son premier cornet à pistons jusqu'à sa légendaire trompette, c'est une vie qui défile et, avec elle, l'épopée du jazz.

Portée par les illustrations de Zaü, cette histoire nous est aussi racontée par la voix et le swing du comédien Jacques Bonnaffé sur des texets de Pierre Ducrozet.
   
2 livres CD des Editions Bulles de savon
   
La collection Traces de vie se lance sur les pas des grands personnages de l'histoire, au moment où ils en modifient le cours.
Ce premier volume suit les traces de Marco Polo qui, en 1271, à dix-sept ans, met les voiles vers l'Orient. Son bateau quitte Venise.
Devant lui, les merveilles de Chine, les pirates, l'aventure.

Livre CD
 


 

L’ouvrage “Poètes, qui êtes-vous ?”, constitué de 18 portraits de poètes, accompagnés d’un poème et de précisions biographiques, sert de trame à cette lecture et cet atelier. Les poètes prennent eux-mêmes la parole pour évoquer leur œuvre, leur vie et leur vision de la poésie. De Ronsard à Jean Tardieu en passant par Hugo, Baudelaire, Rimbaud et Éluard, c’est toute l’aventure de la poésie française qui défile, racontée par ses protagonistes dans des monologues fictifs au plus proche de ce que fut leur réalité.

Lecture-atelier : « Poètes, qui êtes-vous? » de Pierre Ducrozet

L’animation proposée par Pierre Ducrozet débutera par une lecture de quelques autoportraits de poètes et de leurs poèmes, puis se prolongera en un atelier d’écriture basé sur l’une des œuvres lues. Qu’il s’agisse d’inventer des mots-valises ou des onomatopées sur le modèle de celles de Michaux, de poursuivre le poème « Je voudrais une vie en forme d’arête » de Boris Vian ou d’inclure tous les éléments d’un paysage dans un poème à la manière d’Apollinaire, cet atelier s’efforcera de stimuler la création à partir de l’apprentissage de quelques formes poétiques et du plaisir du jeu. Lecture de quelques-uns des poèmes rédigés au cours de la séance (compte rendu dans la presse, ICI)

Durée : 1 heure. A partir de 8 ans. Contact : contact@editions-bullesdesavon.com

Né en 1982 à Lyon, Pierre Ducrozet vit à Barcelone. Il a publié des chroniques littéraires dans Le Magazine des Livres et des livres pour enfants. La vie qu'on voulait est son deuxième roman, Grasset, 2013.


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Le mot de l'éditeur "La vie qu'on voulait", Grasset 2013

Théo, Éva, Lou, Manel et Camille ont eu 20 ans dans les années 1990. Ils rêvaient d’enchanter le monde, ils rêvaient que le monde les enchanterait. Lautréamont et Rimbaud n’avaient pas de secrets pour eux, ni l’idée de changer la société. Les années ont passé. Disséminés entre Londres, Paris, Berlin et Barcelone, chacun tente à sa façon de passer le cap de la trentaine et de l’échec des rêves. Ils se sont rangés, à l’exception de Manel, l’ange noir de la bande, qui a dérivé dans la violence. Le roman commence par son corps que l’on retrouve ensanglanté sur les berges de la Seine. Que s’est-il passé ? Les autres cherchent à comprendre. Les déceptions, les souvenirs défunts.

   
Le Mot de l'éditeur : Requiem pour Lola rouge (Grasset), Prix de la Vocation 2011

« J'en étais alors à me regarder pousser les cheveux. Le soleil commençait à m'emmerder sérieusement, et la pluie aussi. Je m'étais spécialisé dans le cynisme bon marché et le chapeau négligé, j'en avais des dizaines, des gris, des mous, des recourbés. J'étais dans mon domaine, j'en aurais presque gagné ma vie. Je traînais sur les grands boulevards, dans les anciens faubourgs, je vivais de petites magouilles, de tourne-la-rue. Si on ne me voyait pas aux terrasses, c'est parce que mon café je le buvais moleskine, le bras sur la banquette, m'entortillant la barbe à la lecture inattentive des quotidiens. Paris commençait à me donner la nausée, ses faux airs, ses rues blanches. »

P. mène une vie terne, d’une paresse vaguement agitée par de petites magouilles. Sa rencontre avec la belle Lola brise le cercle hésitant de son quotidien et le précipite dans une série de voyages fantasmagoriques – sont-ils rêvés ? réels ? – qui peuvent aussi bien commencer au détour d’un couloir qu’en franchissant le seuil d’une porte. Le bonheur semble résider dans cette fuite perpétuelle d’une réalité étouffante, surtout qu’aux côtés de P. est apparue une jeune femme, Lola, la belle et insolente Lola, dont les théories paranoïaques ne contribuent pas à le rassurer…
Le jour où elle disparaît en laissant P. seul à Saïgon, les ennuis commencent, et une odyssée psychédélique qui mènera P. du Vietnam à la Thaïlande.
 

Roman de la fuite et de la contestation – de la réalité et des prisons que l’on appelle vies -, Requiem pour Lola rouge est un premier roman drôle et tendre, lyrique et sarcastique, inattendu et audacieux d’un jeune auteur de 28 ans, professeur intérimaire de français à Barcelone, qui prend parfois la route pour de longs mois vers l’Inde ou l’Amérique du Sud, sur les traces rêvées de ses maîtres les écrivains du lointain, Melville, Jack London, William Burroughs…
Entretien de Pierre Ducrozet sur France Culture : http://www.franceculture.fr/personne-pierre-ducrozet.html

Ici, un extrait du Figaro littéraire du 2 septembre 2010 (article : Dix premiers romans à découvrir) :

Ce livre est une sorte de poème épique, un récit mystique et comique, tout en clameurs et illuminations. C'est l'histoire d'un jeune homme qui se prend pour Rimbaud. Comme lui, il voudrait «voir quelquefois ce que l'homme a cru voir» mais n'y arrive pas. Fatigué d'avoir trop rêvé, il cultive un cynisme bien tempéré, parle à son miroir qui se moque de lui. Il attend son heure et la croit arrivée lorsqu'il rencontre Lola, dans des circonstances hautement surréelles. Aurait-il enfin trouvé l'elfe sensuel qui lui ouvrira la porte menant à l'intérieur du monde, au centre des choses? «Jamais je n'avais ne serait-ce qu'entrevu quelqu'un qui défroissait l'infini avec tant d'élégance.» Lola est une fille clignotante, comme la Nadja d'André Breton. Elle apparaît et s'éclipse, l'enroule autour de lui la nuit, et le jour l'entraîne, en un claquement de doigts, de Lisbonne à Ispahan, Manille, Kyoto. Mais telle la Passante de Baudelaire, elle fascine et s'en va. Resté seul, le narrateur embarque sur un bateau ivre, nage dans des paysages qui ressemblent à des tableaux de Magritte ou de Dalí. Il joue au gangster de série B, se croit poursuivi par les agents d'un Grand Horloger. Il joue au bouffon, mais c'est toujours le désir d'entrer dans la texture des choses, de voir le monde s'éclairer de l'intérieur, de se sentir en concordance avec les oiseaux et les nuages qui le mène. L'auteur, Pierre Ducrozet, 28 ans, a l'ardeur de son jeune âge ; il n'en a pas les naïvetés. Son style sonne. Ses phrases s'élancent, rebondissent, batifolent, s'arrêtent net, ouvrent un espace au silence. Sous sa plume, les choses se dénouent, se déplient. Les couleurs claironnent : les voix sont bleues, les lumières orange. Sa causticité l'empêche de sombrer dans un onirisme oiseux. Tantôt il lâche la bride à son personnage, tantôt la resserre : le texte galope et se cabre. Pierrot le fou est de retour.