Gérard Chauvy
Gérard Chauvy a participé à la Fête du Livre d'Autun les 12 et 13 avril 2014
Gérard CHAUVY, né en 1952, est un journaliste et un historien français. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui concernent aussi bien l'histoire de Lyon, sa ville natale, que l'époque contemporaine. Il collabore régulièrement au Progrès et publie dans la revue Historia.
Son dernier ouvrage : 1914 : Enquête sur une guerre programmée est paru chez Pygmalion.
« Bonne année ! » : c’est par ces mots traditionnels, écrits ou prononcés par des millions d’individus au même instant, que Gaston Calmette, le directeur du quotidien Le Figaro, salue à la une de son journal l’avènement de l’année 1914. Comment pouvait-il savoir, alors qu’il n’avait lui-même plus que quelques semaines à vivre, que le monde qui l’entourait allait, peu après sa disparition, basculer à son tour dans les ténèbres ? Pour entrer dans une nouvelle ère, engendrée par un monstrueux chaos guerrier, annonciateur des autres brisures qui hacheront le XXe siècle.
Dans une puissante Europe secouée par plusieurs crises localisées qui ont menacé de dégénérer, les grands acteurs – France, Russie, Angleterre, d’un côté, Allemagne et Autriche-Hongrie de l’autre – accompagnés de leurs satellites, vont finalement en découdre.
Les ferments de la guerre ? Un peu de tout : sentiment national et nationalismes exacerbés, rivalités économiques, financières et coloniales. Car il est certain que l’événement officiellement déclencheur du mécanisme fatal – l’attentat de Sarajevo du 28 juin 1914 – ne suffit pas à expliquer le conflit. Il convenait donc de conduire une « enquête sur une guerre programmée » que Gérard CHAUVY mène ici magistralement à son terme.
Un livre capital pour comprendre pourquoi l’année 1914 est restée gravée dans l’Histoire comme une « année tragique », celle de la fin d’un monde…
Son livre Aubrac, Lyon 1943 (Albin Michel) a suscité une vaste polémique.
Les archives de la police scientifique française, (Hors Collection, 2013) : En 1910, alors que les crimes des « apaches » hantent les esprits et que Clémenceau vient de créer les « brigades du Tigre », Edmond Locard, l’un des pères de la criminalistique, fonde, à Lyon, le premier laboratoire de police scientifique au monde. Les casse-tête font la joie de Locard, grand admirateur de Sherlock Holmes, et cet ouvrage revient sur les dossiers extraordinaires qu’il a résolus : le corbeau de Tulle, l’affaire Gaumet, le singe cambrioleur démasqué grâce à… ses empreintes digitales ! Empreintes digitales justement, mais aussi examen des pores de la peau, traces de pas, ongles, empreintes dentaires, traces laissées sur les vêtements, poussières, taches de sang, étude des documents écrits, le docteur Locard développe et améliore de nombreuses techniques qui n’ont cessé depuis de faire leurs preuves.
Avec un détour par Scotland Yard et le FBI, la carrière de Locard et de ses collaborateurs sont de celles qui ont marqué l’histoire de la police criminelle mondiale pour toujours. Grâce à de nombreux documents inédits reproduits ici, c’est à une plongée au cœur des secrets de l’enquête que nous invite cet ouvrage. La collection étonnante des objets du laboratoire de Locard (appareils de mesure, documents autographes, empreintes et armes en tout genre…), conservée à Lyon, y tient une bonne place, illustrant les tout premiers pas des méthodes d’identification, ainsi qu’un reportage au cœur de l’INPS aujourd’hui.