Mon cher Ninnin

Depuis que je suis toute petite, tu es là pour me réconforter quand je faisais des comédies, ou alors quand j'avais des peines, ou quand j'étais punie, tu étais là. Même maintenant, alors que j'ai 15 ans tu es toujours là.

Quand il fallait te laver, je ne te donnais pas à maman, car j'avais peur qu'elle te jette, donc je te lavais moi-même. Il faut dire qu'avec toutes ces années et malgré la grande valeur sentimentale que je te porte, tu es abîmé.

Autrefois, tu étais un maillot rose et tu appartenais à maman. Depuis toutes ces années tu restes à mes côtés. Aujourd'hui mes neveux sont brutaux avec toi car ils te tirent. Mais pour moi tu es plus qu'un ninnin, tu es un ami, un confident. Tu es tout, même si maintenant tu es tout petit. Tu as toujours connu Saulieu, et le 28 octobre 2006 tu as connu Mercueil.

Tu te rappelles quand je t'emmenais avec moi à l'école primaire dans mon sac. Quand la maîtresse me disputait, je te prenais et je me cachais sous la table, et je tétais mon pouce. Tu te rends compte, j'ai 15 ans et je t'ai toujours. Quand j'étais petite et que je ne te trouvais plus, je n'arrivais pas à dormir.

Quand j'allais chez Ségou (ma soeur) et que tu venais avec moi, tous les matins en me levant, je te cachais sous les draps, car comme maman, j'avais peur qu'elle te jette. Pour mes anniversaires, je te serrais contre moi et je te disais encore une année qui passe, et je me demandais : « est-ce que tu seras là l'année prochaine ? ». Quand j'ai des amies qui viennent dormir je te cache, pour ne pas qu'ils disent que suis encore une petite fille qui dort avec son ninnin, mais il faut que je me dise que tu ne seras pas toujours à mes côtés. Quand je serai partie faire ma vie, ce n' est pas dit que mon ami veuille que j e te garde. Je vais te laisser en te disant à ce soir, gros bisous.

Mélisse

Mélissa MEULNET
L.E.A.P. Saint-Dominique -SAULIEU