En route pour la croisade
Niveau 5e - sujet 1
Sarah PAQUIER
Collège de la Châtaigneraie
AUTUN
En route pour la croisade
A la demande du pape Urbain II, afin de reprendre la Palestine aux musulmans, nous dûmes partir, Robert de Normandie et moi-même, Etienne de Blois, pour la croisade.
C'est donc avec grand courage que dès les matines du jour de Pâques de l'an 1096, nous prîmes la route de Jérusalem.
Nous galopions nuit et jour, à travers les forêts, les champs et bien d'autres endroits encore, dans l'espoir de sauver notre terre Sainte et notre religion chrétienne des mains des musulmans. Nos si lourdes et si épaisses cuirasses d'acier, nos boucliers et nos blasons de couleur azur et argent comme symbole de paix, pesaient tant que nos destriers peinaient à nous porter. Eux aussi avaient une armure avec une barde pour le corps et un chanfrein pour la tête. Nous avions également des bliauds avec une croix rouge comme emblème de notre croisade.
Nous n'étions pas encore arrivés à Constantinople que deux hommes nous interpellèrent. L'un deux était un chevalier et l'autre son héraut. Après une courte discussion, nous reprîmes notre voyage accompagnés du seigneur Guy de Besagne et de son messager Gautier le mécréant. Une nuit terrifiante et orageuse aurait pu nous être fatale si nous n'avions pas trouvé une grange déserte pour nous abriter. Le vent soufflait tellement fort que cette nuit-là, je ne pus dormir et j'eus quelques pensées pour mon si beau château et ma chère et tendre Mélisende attendant mon retour impatiemment.
Dès l'aube du lendemain, nous nous remîmes en selle et nous continuâmes. Soudainement, moult hommes à cheval et armés, faisant le chemin inverse, s'arrêtèrent près de nous et nous tournèrent autour. Nous remarquâmes bien vite qu'ils voulaient nous voler. Or donc, en toute discrétion, je sortis mon épée forgée de main d'homme et les attaquai. Me voyant faire, mes compagnons firent de même. Malheureusement, Guy de Besagne fut blessé à la jambe. Mais nous réussîmes tout de même à en occire huit. De peur de subir le même sort que leurs complices, les deux autres hommes s'enfuirent rapidement.
Alors que nous poursuivions notre route, nous rencontrâmes une semaine plus tard des chevaliers eux aussi sur le chemin de la croisade ainsi qu'une femme et son enfant mourant de faim. Celle-ci accepta de donner quelques soins à Guy de Besagne en échange de nourriture. Mais même avec l'aide de cette femme, le seigneur ne se remettait pas ; mais cela n'avait pas l'air de déranger son héraut.
Et c'est ainsi que nous découvrîmes que Gautier le mécréant était un félon. Il nous avait menti. Un jour, alors que nous avancions paisiblement, cet officier déloyal nous barra la route et nous avoua qu'il avait été payé par des musulmans pour nous empêcher de combattre et qu'il devait nous tuer. Il attaqua le plus faible d'entre nous : Guy de Besagne. Sans attendre, Robert de Normandie et moi l'avons combattu. Ce fut une rude bataille où j'aurais bien pu trépasser si mon compagnon n'avait point poignardé ce traître.
Quelques jours après, nous arrivâmes au lieu de la croisade. Nous allions enfin pouvoir rendre sa chrétienté à la Palestine ; et cela, personne ne pourrait nous en empêcher. Le combat serait sans merci.