• archives_1.jpg
  • archives_2.jpg
  • archives_5.jpg
  • archives_4.jpg
  • archives_3.jpg
photo titre
Recherche

La première croisade

Antoine Bon, Alexandre Peret, Collège du Vallon, 71400 Autun
 

Ce qui nous avait incités à partir en croisade était la chanson de Thibault de Champagne.

 

Seignor, saichiés qui or ne s’en ira
En cele terre ou Deus fu mors et vis
Et qui la crois d’outremer ne penra
A paines mais ira en paradis.
Qui a en soi pitié ne ramembrance
Au haut Seignor doit querre sa venjance
Et delivrer sa terre et son pais
*

 

Moi, Antoine Gargnier, je suis partis en croisade le 20 janvier 1095, de Paris, avec Jacques de Hugny, Jean, seigneur d'Aumont, Pierre de Bauthière et Nicolas Brochard l'écuyer, pour aller vers Autun.

Nous avons voyagé pendant trois jours, et lorsque nous sommes arrivés en remontant la rue Marchaux nous avons vu beaucoup d'étoffes, de parures et, d'autres babioles.

« Nous devrions rester ici pendant sept jours, déclara Jacques de Hugny, nous sommes les bienvenus ici et je crois que Jean et Michel Garnier ainsi que Mugnier l'écuyer se feront un plaisir de venir.

- Oui, ainsi nous serons beaucoup plus à effectuer le voyage, répliquai-je et nous irons en direction de Vezelay. »

 

Sept jours plus tard, nous partîmes tous ensemble pour Vezelay, nous visitâmes la basilique en entamant nos prières.

« Seigneur, nous allons récupérer la Terre Sainte, donnez-nous votre force et nous ramènerons la gloire.

- Amen ! » finit Nicolas Brochard.

Ensuite, nous partîmes en direction de Lyon pour y arriver le 02 février 1095.

 

« Je suis Godefroy de Bouillon, je savais que vous alliez venir et je suis d'accord pour partir en croisade avec vous. J'ai une escorte de 1000 hommes pour vous accompagner.

- Oui, répond Pierre de Beauthière, mais je voudrais vous parler : vous savez que les Turcs tiennent Jérusalem, je veux que vous vous battiez jusqu’à la mort.

- Jusqu'à la mort avec vous ! » reprit Godefroy.

Et nous nous dirigeâmes vers Gènes, il nous fallut beaucoup de temps et nous arrivâmes le 27 février à l'aube. Gènes était déserte.

« Où sont-ils tous partis ? c'est désert ! Ont-ils eu peur ? Ou sont-ils tous morts ? dis-je. Je voudrais bien savoir où ils sont. Tant pis, continuons vers Rome.

- Non, nous devons rester nous n'avons plus de temps, installons un campement » dit Godefroy.

Soudain, un paysan sortant de sa cachette nous interpella : « Vous n'irez nulle part, qui êtes vous ? Les croisés sortirent leurs armes.

- Rangez vos armes, aucun sang ne coulera ici dis-je.

Venez avec nous en croisade et, gagnez la gloire éternelle.

- La gloire n'a aucun prix, partez », dit le paysan.

 

Voyant cela nous reprîmes la route vers Rome. Nous y arrivâmes le premier jour de mars.

« Bonjour à Rome ! nous avons eu peur en chemin. »

Il y avait là un groupe conduit par Thibaud de Champagne. « Nous venons avec vous. » dit le seigneur du chant.

- D'accord, mais vous vous battrez jusqu'à la mort. » dis-je.

- Vous avez mon accord là-dessus répondit le seigneur.

- Vous recevrez la gloire éternelle, vous et votre armée. Il faut partir pour Constantinople."

Arrivés là-bas le 16 mars, nous ne vîmes personne, il nous fallut donc repartir pour Jérusalem.

 

A Jérusalem, nous installâmes le campement afin d'attaquer le lendemain.

« Frères d'armes, dis-je, aujourd'hui la gloire nous attend, je vais vous dire ma stratégie. Jacques, tu attaqueras le côté gauche, Jean, tu attaqueras le côté droit et moi ainsi que Godefroy attaquerons en avant. Pierre, tu attendras mon signal pour attaquer par derrière.

- Vous êtes prêt ? Alors, à mon signal, ATTAQUE !!! »

La bataille commença, l'assaut lancé se révéla efficace. Les Turcs étaient nombreux, ils lancèrent leur appel. Voyant cela je dis à Nicolas de lancer le signal aux autres attaquants.

Un bruit immense retentit, puis Pierre et ses hommes se lancèrent dans la bataille. Mais hélas, ce ne furent que pertes.

Alors, Godefroy s'exclama : « Faisons semblant de partir et nous reviendrons quand ils croiront qu'ils ont gagné. »

Nous fîmes donc semblant de partir et attaquâmes de nouveau, les Turcs surpris trépassaient les uns après les autres. Nous pûmes ensuite délivrer Jérusalem.

 

Mais je fis la plus grave erreur de ma vie. « Seigneur, dis-je, maintenant la terre est récupérée, donnez-nous la gloire. Vous autres tuez et détruisez tout. »

Quand tout fut détruit, nous repartîmes vers Constantinople. Nous la piégeâmes ainsi que nous l’avions fait pour Jérusalem.

De retour chez nous, nous gardions cette effroyable nouvelle dans le sombre de notre cœur et Dieu ne nous le pardonna pas.

 

 
 

* Seigneurs, sachez-le : qui à présent ne partira pas
Pour la terre où Dieu vécut et mourut
Et qui ne prendra pas la croix d'Outremer
N'ira que difficilement au Paradis.
Qui a en soi pitié et culte du souvenir
Doit songer à venger le Seigneur tout-puissant
Et délivrer sa terre et son pays.