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Le manuscrit disparu

Niveau 5e - sujet 2 - 2e prix

Cindy ROBERT - Collège Centre Clémenceau - LE CREUSOT (71)

Le Manuscrit disparu

Ce matin, comme tous les samedis je suis allée à la bibliothèque de mon quartier. En arrivant, il y régnait une drôle d'effervescence. Je me demandais bien ce qui se passait. Tout était sens dessus dessous. La bibliothécaire et ses aides semblaient complètement déboussolés. Mais que se passait-il donc qui mettait tout le monde dans cet état ? Aussitôt, je suis allée voir du côté des aides, mais rien.

J'avisai Mme Dupons, la bibliothécaire en chef et l'interrogeai. Ce moment même, le commissaire arriva en trombe et interrogea la dame à ma place :

« Que vous est-il donc arrivé ce matin, Mme Dupons ?

- Et bien, figurez-vous que nous possédions secrètement le dernier journal intime d'Anastasia Romanova de Russie, le seul, unique, et il a disparu.

- Où se trouvait ce document ?

- Il se trouvait dans cette magnifique armoire qui était fermée à clef, dans la pièce à l'arrière de la bibliothèque. Pourtant cette armoire était bien fermée, je l'ai même fermée à double tour.

- La porte a-t-elle été fracturée ?

- Et bien, non pas du tout : c'est ce qui est étrange et je suis la seule à avoir la clef.

- Où étiez-vous le soir du vol du journal ?

- Et bien, j'étais chez moi devant la télévision, toute seule.

- Vous n'avez aucune preuve de ce que vous avancez, et donc vous êtes en état d'arrestation. »

Il faut bien l'avouer le commissaire n'était pas très doué, alors je lui ai dit :

« Avez vous assez de preuves pour suspecter Mme Dupons ?

- Oui, car elle n'a pas de témoin et elle est la seule à avoir la clef.

- Avez vous bien examiné la scène du crime ? » Il fit non de la tête.

« Donc avant d'accuser cette chère Madame Dupons, il faut aller voir les preuves, s'il y en a, bien sûr. »

Il alla voir l'armoire, mais il regarda rapidement et après il dit: «Je n'ai rien trouvé.»

Je suis allée à mon tour dans la pièce. J'ai trouvé un bout de chiffon tout blanc. C'est ce qui m'a paru bizarre. Les bouts de chiffon sont toujours sales. J'ai appelé le commissaire et il arriva.

Je lui dit :

« Qu'est ce que c'est ça ?

- Euh ! Je ne sais pas. C'est un simple bout de tissu

- C'est une preuve. »

En rentrant chez moi, je commençai par me reposer car aujourd'hui cela avait été une drôle de journée pour moi.

Quelques semaines plus tard, je retournai au commissariat, et j'ai demandé à voir le commissaire. Il m'a dit :

«J'ai trouvé des traces d'ADN.

- A qui appartient la trace d'ADN ?

- Elle appartient à la dame d'entretien.

- Etes-vous sûr de ce que vous avancez ?

- Alors là, j'en suis sûr et certain.

- Allez arrêter cette dame là !

- D'accord !

- Où habite cette dame de l'entretien ?

- Elle habite vers la bibliothèque. »

En arrivant chez la dame, le commissaire lui demande de perquisitionner chez elle. Elle lui dit :

« Oui, mais bien entendu. »

Le commissaire chercha partout mais il ne trouva rien. Il dit à la dame avec colère :

« Où est le manuscrit ?

- Je ne sais pas.

- Vous mentez, il est ici.»

La dame se mit à pleurer et dit en hoquetant :

« Il n'est pas ici.

- Alors, où est-il ? »

Convaincu que cette femme n'était pour rien dans cette histoire, j'ai fouillé discrètement lors d'une petite visite amicale, l'appartement de Mme Dupons. C'est là avec stupeur que j'ai découvert, d'une part un billet de train de l'Orient Express et une lettre du conservateur en chef du Musée de l'Ermitage, en Russie l'invitant à lui rendre visite avec le manuscrit, et d'autre part une lettre de son médecin lui demandant de passer des tests de mémoire.

Nous sommes arrivés chez la bibliothécaire. Elle nous a dit :

« J'avais complètement oublié qu'il était en réparation en Russie, car le manuscrit était dans état déplorable et je voulais absolument l'exposer lors des journées du patrimoine. »

Depuis ce temps là, certaines personnes ont installé un système de surveillance. La bibliothécaire alla dans un laboratoire pour savoir ce qu'elle avait. Quand elle reçut ses analyses elle apprit qu'elle avait la maladie d'Alzheimer. Elle fut soignée correctement et elle fut heureuse. Le document fut remis sa place. Il fut exposé lors de la journée du patrimoine. Après cette journée, je l'ai traduit en français, je l'ai envoyé à une maison d'édition. J'ai appris, quelques jours plus tard, qu'il serait édité.