Rétrospective
Liste des auteurs présents : ICI
Cette fête du livre d’Autun, on y revient chaque année avec la même joie impatiente. Je ne connais aucun autre endroit de ce type – j’entends, aucun lieu où il a été décidé de célébrer le livre et la lecture, donc les auteurs - où les écrivains se sentent aussi merveilleusement accueillis. Je crois que cela est dû à l’impression que toute une ville les attend, que toute une ville s’est mise en quatre pour leur montrer qu’on les aime, qu’on a envie de les dorloter. Pour ma part, je ne voudrais pour rien au monde manquer l’ouverture du samedi matin, où le bar est tout juste ouvert, où la machine à café démarre à peine, où les viennoiseries ne sont encore pas toutes arrivées. C’est qu’alors il n’est pas encore question de séduire le public visiteur avec des sourires ou des couvertures aguichantes : ce qui se passe là est réservé aux habitués, ce sont les retrouvailles des auteurs avec Autun, avec ses visages amicaux, avec ses sourires. |
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Il règne dans ces grandes salles, sous cette verrière, une atmosphère à nulle autre pareille, même une fois que les choses sérieuses ont commencé et que les visiteurs arrivent peu à peu. Les bénévoles qui ont préparé cette fête des auteurs, qui l’ont tenue à bout de bras pendant toute une année, se font discrets mais continuent à veiller, vous apportant l’eau minérale, vous invitant à ne pas oublier l’heure de l’apéritif, vous précisant où il est offert. Et c’est bien la force de ce bénévolat si actif qui se perçoit sans cesse. On ne peut s’empêcher de songer que plus de soixante bénévoles se vouent à cette tâche d’accueil pour faire fonctionner sans le moindre heurt et dans la bonne humeur une rencontre qui pourrait être banale et qui se hausse au niveau d’une véritable célébration. L Desvignes |
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Le bruit s’est invité sous la verrière des anciennes halles. Tantôt il se fait déferlante, grondement, tantôt clapotis, au rythme des vagues de visiteurs. - Tiens ! t’es donc là ! - Tous les ans je viens faire mon petit tour. - Que deviens-tu ?... Roselyne Guilloux |
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Le bruit est une mer, le décor une montagne : à perte de vue des livres, empilés, adossés, brochés, cartonnés, reliés, taches de couleurs odorantes, papier, encre et imagination… Et l’on se prend à rêver : à la fin de la journée se cacher pour passer la nuit seul au milieu des mots, les siroter tous, avec délectation, comme autant de secrets à soi seul dévoilés. Et aussitôt s’insinuent le regret de tous ceux qu’on ne lira pas et le cortège de questions : comment un livre vous arrive-t-il ? Vous choisit-il ? Sait-il qu’à ce moment précis de votre vie, c’est exactement de lui dont vous avez besoin ? Sait-il qu’il restera inscrit en vous, discret et indélébile filigrane, même si en apparence, vous en perdez la mémoire ? Sait-il qu’après lui vous ne serez plus tout à fait le même ? R Guilloux |
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Atelier d'initiation à la BD sous le houlette de : Robin Cousin, jeunes auteurs de BD |
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Car c’est le livre qui est roi à travers les écrivains, c’est la lecture comme symbole de la libération de l’individu, comme palier incontournable de l’émancipation. Il n’est que de voir les activités annexes de ce salon exemplaire : la participation des jeunes élèves à l’écriture ou à l’illustration des lieux, la présence intelligente et enthousiaste des classes maternelles déjà impliquées dans ce contexte culturel, les interviews des journalistes spécialisés dans ce domaine littéraire, les expositions commentées à la Bibliothèque municipale où le fonds ancien est d’une incroyable richesse. Tout mène au livre ou en part : pendant deux jours c’est sa fête, une fête célébrée avec entêtement au milieu d’une crise qui atteint chacun mais que les Autunois voués au livre affrontent vaillamment, comme un défi à relever. L Desvignes |
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Immobiles îlots, entre mer de bruit et montagnes de livres, les auteurs, vedette médiatique ou écrivain discret, écoutent, regardent, répondent, dédicacent. Les lecteurs qu’ils pensaient irréels prennent vie devant eux, disent les voyages immobiles à la découverte des mots ; ils espèrent une signature, repartent avec un trophée : « j’ai rencontré le petit-fils de Pagnol : il est très sympa ! » C’est si solitaire, l’écriture, si silencieux ! Et tout à coup, être immergé, en apnée entre foule et bruit ; parler quand on ne sait qu’écrire… |
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Un moment plein de fraicheur : Illustration musicale du conte Par les élèves du CP et CE
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Remise des prix du 15ème concours Graines d'écrivains
à gauche, et en bas, les lauréats présents. ci-dessous des membres du jury et la proclamation des résultats ainsi que la couverture du recueil.
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Et sur cette mer se faufilent d’infatigables surfers : les bénévoles de l’association, d’un stand à l’autre, qui avec une bouteille d’eau pour un auteur, qui avec une feuille d’inscription pour le repas, saluant au passage un visiteur, tous avec le sourire malgré l’empressement. R Guilloux |
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Atelier Paroles d'écrivains
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Remise des prix des 4èmes concours de lectures à haute voix, en français et en langues étrangères. A droite : lecture en français; ci-dessous, en langues étrangères. |
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Ce salon du livre là a une âme, celle de ceux qui l’ont rêvé et créé. Sa vocation n’est pas le profit mais le service : promouvoir le goût de lire et d’écrire, inviter auteurs et lecteurs à se rencontrer avec le souci du bien-être de chacun. Du concours d’écriture pour les collégiens à la participation des enfants des écoles, en passant par les interviews des auteurs par Patricia Martin et les événements culturels autour du livre, tout invite à y revenir pour rêver : du prochain livre qu’on y exposera, de tous ceux qu’on lira en regrettant peut-être tous ceux qu’on ne lira et n’écrira pas. R Guilloux | |||
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La Fête est finie, enfin presque ..... |
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Puisse cette fête du livre qui a déjà soufflé sa quinzième bougie continuer longtemps à porter témoignage de ce que peut le regroupement des bonnes volontés tendues collectivement vers un même but de culture et d’union. Il n’est pas un auteur invité qui n’emporte de son passage à Autun un souvenir lumineux et la grande envie de revenir.L Desvignes Vive la Fête 2013 ! |
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On m’a dit : « Ecrivez-nous donc quelque chose sur la fête du livre d’Autun, ça nous ferait plaisir... Vous avez bien quelque chose à dire ? » Comment ne pas s’exécuter immédiatement ?
Seule difficulté : comment choisir les mots, quand on a le cœur tout plein ? L Desvignes